7 juillet 2025

Coraline de Chiara: au-delà des apparences

A découvrir dans le cadre de l'exposition "Eloge de l'ombre", au château d'Or et de Gueules

Coraline de Chiara développe dans ses peintures ce qu’elle appelle des outils de vision, qui consistent à piéger le regard et à le troubler. L’accès à l’image qui apparaît en second plan n’est possible que par l’intermédiaire d’un élément qui vient y faire obstacle. Ces embuscades constituent le véritable sujet de sa peinture.

En effet, pendant un temps ces embuscades étaient un papier calque ou un adhésif peint dans un travail de trompe l’œil et de collage. Ensuite des tableaux flous ont piégé l’oeil afin qu’il ne puisse plus faire de mise au point. Enfin des bandes colorées, de par leurs vibrations viennent perturber la lisibilité d’une image et ses différents plans laissant place à un univers surréaliste.

Son travail vient interroger des représentations qui semblent extrêmement lisibles, évidentes, acquises, grâce à ces embuscades. Elle utilise souvent des images stéréotypées qu’elle puise dans des ouvrages de vulgarisation afin de bousculer leur contexte historique et leur consommation.

La série des Réserves est née d’une réflexion sur les oeuvres dormantes, qui ne sont pas exposées, éclairées. Après avoir obtenu l’autorisation auprès de la direction du patrimoine, j’ai pu photographier les réserves de moulages du Louvre et de la RMN à Saint-Denis. Les toiles ont été peintes à partir de cette documentation photographique, elles représentent des perspectives à échelle 1, à contre-jour avec un ou des éléments qui viennent brouiller l’image peinte (une règle de chantier, un morceau de calque plié, une bâche, une neige télévisuelle). Ces éléments parasites questionnent notre relation à l’histoire de l’art, le contexte muséal et son hors-champ.

Coraline de Chiara est diplômée de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris en 2011, elle fut, en 2009, lauréate du prix LVMH des jeunes créateurs et est sélectionnée et représentée par Jean-Michel Alberola, pour le Prix Antoine Marin.

Elle a depuis participé à de nombreuses expositions : Palais de Tokyo, Paris, Lage Egal, Berlin, Allemagne. Clovis XV, Bruxelles, Belgique, Musée d’art contemporain de Rochechouart, Palais des Beaux- Arts, Paris, Maison Rouge, Paris, Musée Cognacq-Jay, Paris, On the edge, regard sur la scène française, Vilnius. En 2018 une vidéo a été réalisée part Arte / L’atelier A « Coraline de Chiara, une pirate à l’assaut des perspectives ».

En 2024, elle réalise une peinture murale «L’entrevue» dans le Gymnase Camou, Paris 7ème dans le cadre de la commande publique de la mairie de Paris pour les Jeux Olympiques Paris 2024.

Texte de l'artiste

3 juillet 2025

La plume et le scalpel d’Angèle Guerre

Les techniques d'Angèle Guerre, à découvrir au domaine de Poulvarel

L’outil est au cœur de ma pratique. Diplômée en 2013 des Beaux-Arts de Paris, j’ai ensuite été formée à la reliure, à la gravure. Je vis et travaille à Auvers sur Oise.

La plume, le scalpel, la calligraphie sont mes instruments de prédilection dans un rapport étroit à l’artisanat ainsi qu’à à l’écriture. Je développe une pratique du dessin au scalpel sur papier brut ou teinté de pastel. J’élabore également un travail d’installation in situ avec des éléments de papier et de cuir. Je maroufle les deux matières ensemble et les incise. La faune et la flore sont des éléments centraux dans mon travail. J’essaye, que ce soit avec des sculptures ou à travers le dessin, de reproduire des sensations. Mon rapport à la matière est très tactile, très direct. Pour moi, la surface (du papier, du cuir…) est une peau que l’on peut scarifier ou caresser. 

Vidéo : © Galerie Jamault

Le cuir, qui est ainsi entré dans mon travail depuis plusieurs années, est l’incarnation de la sensualité animale, mais aussi de la domination de l’homme sur lui, de la violence exercée à son encontre. Les installations in situ Souples, un souffle reproduisent des gestes archaïques : dépecer la bête, la suspendre. A la fois douces et violentées, les formes sont autant soutenues que transpercées par des lignes métalliques. 

La violence, dans mon travail, se marie ainsi avec la contemplation.

De mon enfance, je garde le souvenir que nous allions au tout petit matin observer les animaux. Il fallait se lever tôt pour découvrir ces petits animaux qui peuplaient alors la Provence. Ces très beaux moments de promenades sont principalement faits d’attente et de contemplation. Il faut parfois attendre des heures dans la rosée et la brume, à l’affût du moindre bruit, qu’un animal surgisse soudain pour s’enfuir aussitôt. « L’animal détient des secrets » dit John Berger dans Pourquoi regarder les animaux. Il y avait de la magie, une magie ancestrale, à observer les animaux sauvages dans la forêt. Je souhaite retrouver cette part d’enfance, refaire naître cet émerveillement en allant capter la nature, sa lenteur, ses habitants, ses micro-évènements.

Photographie : © Septieme Gallery

Je place au centre de mes recherches la notion d’Umwelt, qui permet de définir l’ensemble de l’espace perceptible à un être vivant. A chaque être vivant, son propre monde, abordé par les sens qui lui sont propres. Le vivant est un enchevêtrement de tous ces mondes.

Texte de l'artiste

3 juillet 2025

Visite de l’atelier de Jacques Bosser

Jacques Bosser nous ouvre les portes de son atelier, un lieu à la fois intime et foisonnant où se déploie la pluralité de sa pratique : peintures, photographies, carnets, esquisses.

Portée par les commentaires d’Isabelle de Maison Rouge, historienne de l’art et vice-présidente de l’AICA, cette visite filmée éclaire le parcours de l’artiste, ses influences, et les liens profonds qui unissent ses différentes œuvres.

Une immersion pour mieux saisir son univers, en relation l’exposition Éloge de l’ombre, au Château d’Or et de Gueules, où il présente 6 céramiques.

Vidéo : © Muse Square

2 juillet 2025

Les Costières de l’art, une expérience sensorielle entre découverte du terroir et création contemporaine

Article de Midi Libre le 03/06/2025

Avec les Costières de l’art, des expositions et des installations à découvrir dans les domaines de l’appellation et à Nîmes.

"Faire le lien entre l’art et le vin, avec une expérience sensorielle", c’est le projet des Costières de l’art, créées par Jean Vingtdeux, Pierre-Antoine Bonamour et Julen de Ajuriaguerra, dont la deuxième édition vient de démarrer. L’an dernier, l’événement avait attiré 2 000 personnes. Cette année, il est de retour dans cinq domaines, le château Beaubois à Franquevaux, le domaine Poulvarel à Sernhac, le château Mourgues du Grès à Beaucaire, le château Guiot à Saint-Gilles, au domaine Gassier à Vauvert, rejoints par le château d’Or et de Gueules à Saint-Gilles. Et comme l’événement est désormais soutenu par la ville de Nîmes et Nîmes métropole, la fête s’étend à Nîmes. "Cela permet de faire le lien entre la ville et les Costières, un territoire finalement assez peu connu des Nîmois", expliquent les organisateurs.

Sur l’avenue Feuchères, flottent les photos de la série "Dahomey Spirit" de Juliette Agnel, réalisées dans le jardin de la fondation Zinsou au Bénin et déjà exposées au carrousel du Louvre, dans le cadre des Photo Days. Damien Poulain s’installe à la vigne des jardins de la Fontaine, avec une pièce colorée inspirée par les moulins à vent.

"Faire le lien entre Nîmes et les Costières"

"L’initiative est originale, elle permet également de soutenir nos viticulteurs", se félicite Michel Verdier, vice-président de Nîmes métropole. Elle permet de découvrir "la diversité" des Costières, selon Patrick Mallet, en charge de la communication de l’appellation. "On a des espaces fabuleux et l’envie de faire découvrir l’univers dans lequel on travaille, mais aussi les paysages, ce terroir", poursuit Fanny Dubois, du château Beaubois.

Car les Costières de l’art, ce n’est pas seulement une série d’expos, mais un véritable dialogue entre la création et les vignerons, avec la volonté de rendre l’art accessible en sortant des sentiers battus. "On veut un lien direct et le vin aide à casser les barrières avec l’art contemporain", selon Julen de Ajuriaguerra.

L’installation "L’écho des choses" de Damien Poulain dans la vigne des jardins de la Fontaine.
L’installation "L’écho des choses" de Damien Poulain dans la vigne des jardins de la Fontaine.

Les trois expositions collectives sont pensées directement en résonance avec l’univers du vin. À Poulvarel, "Géologie du regard" réunit dans le chai des artistes à l’univers minéral. À découvrir notamment des œuvres chirurgicales d’Angèle Guerre ou les créations de Clémence Mars ou Hugo Deverchere, issus de la très dynamique pépinière d’artistes Poush. Au château d’Or et de Gueules, "Éloge de l’ombre" joue sur le paradoxe du vin, dont les raisins poussent au soleil mais dont le nectar mature dans l’ombre. L’occasion de retrouver les ceps noueux de Camille Rousseau qui avait participé à la première édition, aux côtés des céramiques de Jacques Bosser ou des mobiles de Kim Coiffier. Au château Mourgues du Grès, "La dimension cachée" évoque les imaginaires implicites, avec notamment une œuvre olfactive d’Anna Colas ou l’installation faite de pétales de Claire Boucl.

Originaire de Nîmes, Clémentine Chambon fait à nouveau voler ses cerfs-volants de La Chambre des oiseaux dans un lieu magique, un maset du château Guiot perdu au milieu d’un océan de vignes. Avec "Corps / Nature", à la noria du domaine Gassier, Kate Fishard présente une installation jouant avec le paysage et la transparence.

Au château Beaubois, le lien avec le territoire est encore plus enraciné. Il y a quelques années, le domaine avait lancé une cuvée pour soutenir les Ateliers de Nîmes dans leur projet de relancer la production locale de jean. Pour "Les Racines du ciel", Damien Poulain fait le lien entre la mémoire, la nature, le geste avec une installation de land art faite de photos réalisées sur place et imprimées sur de la toile denim.

2 juillet 2025

La nature comme miroir du corps

Installation photographique de Kate Fichard à la Noria du domaine Gassier

Corps / Nature est une série en diptyque où les corps deviennent échos du monde végétal.

Ils s’imprègnent des courbes, s’accordent aux souffles, s’effacent dans les lignes de la nature.

J’ai photographié les arbres souvent morts, dressés vers le ciel en contre-plongée, cherchant dans leur silence une forme de sculpture brute, épurée, essentielle.

En miroir, des fragments de corps ont été saisis en studio, modelés par la lumière,
façonnés comme la matière vivante d’un paysage intérieur.

Ainsi naît une osmose : là où le corps devient arbre, et la nature, une chair qui respire.

Texte de l'artiste

2 juillet 2025

Les racines du ciel au château Beaubois

Un parcours sensible imaginé par Camille Rousseau et Maxime Riché

Les racines du ciel et les branches vivantes tracent un cheminement esthétique où la nature façonne notre lien au monde autant qu’à nos semblables.


Le parcours dans l’oliveraie se construit à la manière d’un rhizome : non linéaire, souterrain, organique. Chaque pas, chaque regard, active une nouvelle connexion entre matière, mémoire et présence.
Ici, la mise en abyme se déploie entre deux mondes : celui, figé, de la photographie, et celui, mouvant, de la nature. Les branches noueuses, les textures de l’écorce et les ombres au sol composent un langage sensible, un tissu de relations où l’art s’enracine dans le vivant.

Au cœur de cette installation Land Art, six photographies de grand format dialoguent avec les oliviers eux-mêmes, apprêtés d’un denim brut et réparateur. Ce geste textile inscrit une trace, un hommage aux récoltes passées. Le tissu, tel un bandage, vient soigner les blessures du temps, panser les branches marquées par les saisons.

L’ensemble devient célébration. Une constellation de formes, d’intuitions et de textures qui résonnent comme un chant souterrain — un rhizome de liens entre l’humain, la terre et la mémoire.

Texte de Camille Rousseau

2 juillet 2025

La chambre des oiseaux

Une installation de Clémentine Chambon au Mazet Guiot

Le titre de cette installation fait écho à la fresque de Jacopo Zucchi, réalisée en 1576 dans une ancienne tour de garde des jardins de la Villa Médicis. Le peintre y déploie une pergola foisonnante, qui représente avec précision une vingtaine d’oiseaux — véritable encyclopédie en volume.

Après plusieurs années, le pavillon finit par changer d’usage et la fresque s’efface, puis disparaît complètement pendant plus d’un siècle. Redécouverte dans les années 1980, elle est restaurée avec soin. Cependant, certains fragments n’ont pu être récupérés, et la fresque garde les traces de sa disparition.

Dans cet ancien Mazet entre les vignes, où l’on venait autrefois se reposer pendant les dures journées de travail, sont suspendus d’une dizaine d’oiseaux.


Des cerfs-volants-oiseaux, façonnés en textiles recyclés et créés collectivement lors d’ateliers de rue que j’ai animés à la fin de l’été 2024, dans le cadre du festival L’Expo de Ouf à Nîmes.


Accrochés dans la ville à l’automne, ils ont affronté les intempéries et se sont brisé les ailes. Je les ai récupérés, réparés, patiemment, je les ai réinventés. De nombreuses heures à suivre les coutures de celles et ceux qui avaient cousu avant moi, me rappelant sans cesse que le plus précieux est aussi parfois le plus fragile.Alors que les villes s’étendent à perte de vue, observer les oiseaux devient un geste simple, mais essentiel — certains parlent même de bienfaits thérapeutiques

Depuis quarante ans, pourtant, des scientifiques ne cessent d’alerter sur leur disparition progressive dans le ciel européen, effet secondaire de l’agriculture intensive et du changement climatique.
N’oublions pas qu’à l’Antiquité, détruire le nid d’un oiseau était perçu comme un signe annonciateur de chaos et de trouble.

À l’extérieur du Mazet, où la façade accueille une œuvre de Camille Rousseau composée l’année dernière à partir d’un maillage de cèpes de vigne, j’ai prolongé le volume de cette installation en y attachant des fragments de textiles multicolores, comme un immense plumage.

Texte de l'artiste

2 juillet 2025

L’écho des choses

Une installation cinétique de Damien Poulain dans les vignes du jardin de la Fontaine, à Nîmes

Enfant, depuis la vitre de la voiture, je regardais défiler les rangées de vignes : Ces sillons tracés par la main de l’homme, composaient un rythme visuel que je percevais comme une musique, tour à tour lente et frénétique.

Ce souvenir est resté gravé en moi comme une empreinte visuelle indélébile; celle d’une danse silencieuse de lignes parallèles, semblant chanter à l’œil.

Aux Jardins de la Fontaine, à Nîmes, ce souvenir a resurgi. Les lignes des vignes, observées depuis les vitres de la voiture, m’ont rappelé cette fascination pour l’ordre millimétré, pour cette rigueur qui pouvait s’animer et vibrer à l'œil avec musicalité. J’ai traduit cette impression en une ligne de couleur mouvante, portée par le vent, donnant naissance à une chorégraphie de colories dansant avec les elements naturels. 

L’installation ‘L’écho des Choses’ incarne cette impression fugace et précise; celle d’un champ de vignes dont l’agencement parfait résonne comme une partition silencieuse colorée.

Texte de l'artiste

2 juillet 2025

Le chef-d’œuvre inconnu

Les photographies de Carline Bourdelas sont à découvrir au château Mourgues du Grès

Balzac nous plonge dans le monde de la peinture au XVIIe siècle, aux côtés de trois artistes : le jeune Poussin, le peintre Porbus et surtout Frenhofer, un vieux maître obsédé par la perfection.

Depuis dix ans, Frenhofer travaille en secret sur un tableau qu’il considère comme son chef-d’œuvre, une œuvre vivante, parfaite… Mais lorsqu’il la dévoile enfin, ses amis ne voient qu’un chaos de formes, à peine une jambe identifiable. Frenhofer, fou de douleur, comprend qu’il s’est trompé, qu’il est seul à voir la beauté. Il brûle ses toiles et se suicide.

À travers cette histoire, Balzac interroge ce qu’est la création artistique, le regard, et la folie du génie. Peut-on tout comprendre de l’art ? La beauté est-elle dans l’œuvre, ou dans l’œil de celui qui la contemple ?

En quelques pages, Balzac nous propose une profonde réflexion sur l’absolu en art, le danger du perfectionnisme, et la solitude du créateur. C’est une œuvre courte mais vertigineuse, qui nous parle encore aujourd’hui.”

Carline Bourdelas réalise une série pour la Rotonde Balzac sur la folie et le génie de l’artiste en s’inspirant du Chef d’œuvre inconnu.

Ce qui attire Carline Bourdelas dans ce texte, pourtant terriblement conventionnel, c’est le thème de l’œuvre invisible. Elle n’existe et n’est parfaite que dans l’imagination du peintre. L’Art avec une majuscule est un absolu. Mais il se confond dans l’imaginaire de l’artiste avec une femme dont on ne sait si elle est rêvée ou bien réelle. Cette femme, Carline Bourdelas l’a-t-elle rencontrée ? Apparition fugace elle émerge d’un monde singulier ou les plans se mêlent ou jaillissent parfois des détails réalistes. Et de ce chaos émerge cette sublime créature à l’incroyable chevelure rousse.

Carline Bourdelas à Deauville

Cette fascination pour la figure féminine est cependant inséparable de l’atelier dans lequel elle apparait ; le héros de Balzac insiste sur « le charme de ce lieu où se révèlent quelques-uns des procédés matériels de l’art » où le fatras des outils de la création ne laissent subsister qu’un étroit chemin symbole de la complexité d’un monde où la figure de l’idéal reste empêtrée dans la réalité matérielle de l’atelier. Réalité permanente de l’atelier ou travaille l’artiste que l’on retrouve un siècle et demi plus tard dans l’espace encombré de l’atelier de Ronan Barrot que Carline Bourdelas a photographié.

On est loin aujourd’hui de la cuisine de cette peinture « pleine de demi-teintes et de glacis » de cette « pate souple et nourrie » des peintres de la renaissance italienne que décrit Balzac.

C’est de cette tambouille du peintre pourtant ignorée et condamnée aujourd’hui, qu’émerge la figure lumineuse de la « femme apparence » découpée dans le réel, issue elle aussi de multiples manipulations de la technique photographique, elle montre bien que le travail de l’atelier reste toujours au cœur de la création.                                                                    

Texte de l'artiste

2 juillet 2025

À l’origine étaient les fleurs

Bois pétalisé par Claire Boucl au château Mourgues du Grès

Cette œuvre rend hommage à la toute première « pétalisation » de Claire Boucl, réalisée en Australie en 2001, à la suite d’une résidence artistique marquante. En découvrant les forêts calcinées, elle y perçoit à la fois la blessure du paysage et la promesse de sa régénération. Elle entreprend alors de recouvrir un tronc brûlé de pétales rouges, appliqués un à un, comme un baume végétal sur une cicatrice vivante. Ce geste, fondateur de toute sa pratique, est ici rejoué sur une branche de bois flotté, porteuse de mémoire.

Depuis cette première œuvre, les incendies liés au réchauffement climatique se sont intensifiés, prenant l’ampleur de méga-feux aux conséquences écologiques dramatiques. L’origine est à la fois un retour aux sources et un témoignage de l’évolution du monde à travers le regard d’une artiste, vingt ans de création plus tard. Une trace sensible, à fleur de matière, d’un lien intime entre destruction, soin et transformation.

Texte de l'artiste

Crédit photo ©Maxime Riché
©wineyart2024 

contact@costieresdelart.com

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  • • Nîmes Avenue Feuchéres et Jardin de la Fontaine; Accés libre
  • •⁠ ⁠Domaine de Poulvarel: du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h;
    •⁠ ⁠Château Beaubois: le lundi de 9h à 17h30, du mardi au vendredi de 9h à 18h, et le samedi de 10h à 18h;
    •⁠ ⁠Château Mourgues du Grès: du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 13h30 à 18h30, et le samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h;
    •⁠ ⁠Château D'Or et de Gueules: du lundi au samedi de 10h à 19h
    •⁠ Château Guiot: en accès libre toute la journée.
    •⁠ Noria Gassier Mas Beck: en accès libre toute la journée.