Bois pétalisé par Claire Boucl au château Mourgues du Grès
Cette œuvre rend hommage à la toute première « pétalisation » de Claire Boucl, réalisée en Australie en 2001, à la suite d’une résidence artistique marquante. En découvrant les forêts calcinées, elle y perçoit à la fois la blessure du paysage et la promesse de sa régénération. Elle entreprend alors de recouvrir un tronc brûlé de pétales rouges, appliqués un à un, comme un baume végétal sur une cicatrice vivante. Ce geste, fondateur de toute sa pratique, est ici rejoué sur une branche de bois flotté, porteuse de mémoire.
Depuis cette première œuvre, les incendies liés au réchauffement climatique se sont intensifiés, prenant l’ampleur de méga-feux aux conséquences écologiques dramatiques. L’origine est à la fois un retour aux sources et un témoignage de l’évolution du monde à travers le regard d’une artiste, vingt ans de création plus tard. Une trace sensible, à fleur de matière, d’un lien intime entre destruction, soin et transformation.
Texte de l'artiste